Dans un monde qui valorise la vitesse, l’efficacité, le mouvement constant, choisir de ralentir peut sembler contre-intuitif.
Et pourtant, c’est précisément dans ce ralentissement que quelque chose d’essentiel se révèle : un espace de présence, de silence, de vérité.
L’apnée, pratiquée non comme une performance mais comme un art de l’être, est une voie radicale vers cette expérience.
Ralentir, c’est revenir à soi
En apnée, chaque inspiration compte. Chaque mouvement ralentit. Il n’y a plus rien à prouver, juste à ressentir. À l’instant où l’on retient le souffle, tout s’arrête. Le temps se dilate. Le mental se tait. Et le corps devient un lieu d’écoute.
C’est dans cette suspension entre deux souffles que naît la présence.
L’apnée introspective : un chemin intérieur
Avec Apnaya, je transmets l’apnée non pas comme une épreuve à dépasser, mais comme une pratique d’attention et de transformation.
Il ne s’agit pas d’aller plus loin, plus profond, plus fort mais plus lentement, plus profondément en soi.
À travers le souffle, la lenteur, la flottaison, le silence… c’est une autre manière d’habiter son corps et son esprit qui s’ouvre.
Ralentir pour mieux écouter le vivant
Dans les retraites avec les dauphins, ce ralentissement prend encore une autre dimension.
Les dauphins ne se pressent pas.
Ils dansent, ils observent, ils choisissent d’entrer en relation.
Et c’est souvent quand nous lâchons notre volonté de nager vite, de les suivre, de les atteindre… qu’ils viennent vers nous.
Ils nous enseignent, sans un mot, que la véritable rencontre naît dans l’ouverture, la lenteur, la disponibilité intérieure.
Changer son rythme, c’est changer de regard
Quand on ralentit, tout change : le paysage intérieur se révèle. L’agitation tombe. L’essentiel remonte. Ce qui était flou devient clair.
Ce qui était automatique devient conscient. C’est un retour à la simplicité, à la densité de l’instant.
Et ce que l’on découvre là, sous l’eau, dans l’absence d’air et de bruit, peut transformer toute une manière de vivre.
Ralentir ne veut pas dire fuir le monde.
C’est y entrer pleinement.
Avec le cœur ouvert, et le souffle libre.